LE NON LABOUR
Champ de fleurs de lin à Feldkirch
faire confiance à la nature
Depuis des millénaires, les prairies et les forêts produisent chaque saison des quantités extraordinaires de matières végétales sans aucun ajout d'engrais, de fumier, de compost et sans labour.
Or, depuis quelques décennies, on ne conçoit plus l'agriculture sans fertilisation.
Les écosystèmes souterrains ne sont plus capables de nourrir les plantes sans apport extérieur. Même en bio, les paysans dépensent de grandes quantités d'énergie, pour fertiliser, labourer et désherber.
Mais si un champs était couvert par des plantes presque en permanence, et que la terre n'était jamais travaillée en profondeur (labour) ce champ pourrait-il à nouveau nourrir les plantes sans apport extérieur ?
A la ferme Moyses, c'est précisément ce que nous expérimentons. A ce jour, et après 10 ans de cultures sans apport, tous les indicateurs sont au vert. Les rendements sont stables, les taux de matières organiques du sol augmentent, il y a de moins en moins de concurrentes (mauvaises herbes) la terre est aérée et grouillante de vie (vers, larves, insectes, etc...).
De plus notre consommation de carburant a été divisé par 3 et les qualités de récoltes se sont améliorées en tous points (état sanitaire, taux de protéines et de nutriments).
A la ferme Moyses, nous n'avons pas oublié que la nature fonctionnait très bien sans les humains, et qu'en l'observant un peu plus, on pouvait en tirer le meilleur avec moins d'énergie, sans avoir besoin de réduire la dynamique et la vie du sol par le labour. Une rotation (succession de cultures) longue, avec des cultures variées est l'autre clé de réussite de la culture sans labour.